Gratitude : Prendre soin des liens qui nous fondent.
Aujourd’hui j’aimerai partager avec vous un article de la revue « La tribu du vivant, jouir et se réjouir » été 2021, qui m’a énormément plus. La Gratitude amène bien plus qu’un sentiment de reconnaissance envers quelqu’un et qui entraine bien souvent de la reconnaissance. Mais il interroge ce que nous sommes dans le fruit de nos relations. La sophrologie caycédienne permet cette rencontre du corps, de l’esprit, de la conscience et de l’âme. Cet article fait donc écho à ce que je tente chaque jour de partage avec les personnes que j’accompagne en sophrologie.
En voici un extrait car il m’est impossible de le résumé tant l’écriture même de cet article est beau et me touche dans mes valeurs et dans le sens que je mets à mon existence :
Bien plus qu’un simple acte de reconnaissance, la gratitude nous invite à prendre soin des liens qui nous fondent. C’est pourquoi elle est sans doute l’une des conditions même de notre survie…
La gratitude est une plénitude du cœur
…qui vous déplace de la limitation et de la peur vers l’expansion et l’amour.
[..] Prendre conscience de soi et de l’autre, de la vie en soi : telle est la condition pour avoir conscience des liens et appréhender pleinement ce qu’est la force de la gratitude. Pour Carl Gustav Jung, la voie qui mène à la gratitude – cette connaissance d’un bienfait rendu- est un long chemin.
De fait, la gratitude -qui trouve ses origines dans le terme latin gratia « grâce » – s’habite doucement pas à pas. Elle s’exprime d’abord du bout des lèvres, dans ces mercis que l’on prononce par politesse ou par obligation sociale, avant de devenir conscience des interdépendances qui nourrissent le miracle de l’existence. Voisine de l’accueil du don, ou de l’élan de l’amour, elle exprime un état d’être, un cheminement e la conscience du corps et de l’âme, qui ne se rencontre pas fréquemment dans nos sociétés modernes.
Si, dans nos sociétés la quête de la gratitude est aujourd’hui l’objet d’une longue et laborieuse redécouverte, dans d’autres cultures que la notre, la vie sociale s’organise largement autour de ses enjeux. Pourquoi ? Peut être en raison de la prééminence chez nous de l’individualisme et de la surconsommation, qui ont tendance à constituer l’autre comme un objet, et non plus comme un sujet.
Une pratique millénaire
Dans nombre de sociétés dites « racines », la gratitude est cultivée et nourrie dès le plus jeune âge. Qu’il s’agisse des Navajos, des Hopis, des Sioux, des Apaches (Zunis) ou encore des Kogis, ces sociétés organisent leur temps social autour d’une pratique dite de gratitude « aux quatre directions ». Une pratique qui relie aux quatre saisons, aux quatre éléments (Terre, Air, Feu, Eau) autant qu’aux quatre temps de la vie ou de la journée. Une façon de rendre grâce à ce qui nourrit la vie en nous et autour de nous, mais aussi aux mouvements du temps et de l’espace, aux déplacements des constellations dans le ciel.
Au sein de la communauté des indiens Kogis, deux repères permettent de mieux appréhender le sens et la puissance d’une forme de gratitude qui est considérée comme une posture de soin.
Le premier est le symbole. Il permet de se relier aux dimensions invisibles de la vie, de ne pas les oublier, de leur accorder de l’importance, de la conscience puis de la gratitude. […]. Le second est relié au principe des offrandes, vécu comme l’expression d’une gratitude profonde. Un geste à la portée spirituelle fondamentale, qui aurait des impacts sur d’autres plans, à d’autres échelles de temps et d’espace.
La gratitude, pilier de la vie.
Pour les Kogis, e sont les offrandes – et, à travers elles, la reconnaissance et le soin apporté à ce qui est – qui ouvrent la porte du soin et de la guérison. Reconnaissance de ce que nous portons en nous, entre nous, mais aussi reconnaissance de ces trames subtiles qui, selon la culture Kogis, enveloppent la Terre de l’Orient à l’Occident, et sans lesquelles la vie n’aurait pu advenir. Des trames nommées schikwakala, qui relieraient des points d’énergie sacrés, proches des points d’acupuncture sur un corps humain.
[…]
Sans doutes les Celtes, ces représentants e nos propres « sociétés racines » colonisés par les Romains, ont ils eu les mêmes pratiques ? Des pratiques dont on pourrait ainsi penser que les fêtes du Solstice d’hiver (devenues la Saint Jean) où l’on célébrait la puissance du Soleil et la fertilité de la Terre, offrent un lointain témoignage. Si l’on admet […] que l’humain est « la nature prenant conscience d’elle-même », alors, la voie de la gratitude – et d’une manière plus large celle du non-agir- est la plus riche d’espoir pour l’avenir de la vie sur Terre. »
Texte d’Eric JULIEN
La gratitude et la sophrologie ou comment se détacher de ses peurs et de ses colères ?
La gratitude , grâce à la sophrologie, permet d’installer un espace de respiration en soi, de pause pour la vie biologique de notre corps et ainsi, elle nous permet d’offrir un autre regard sur notre existence. Le « soi d’abord! » est un expression mal formulée. Prendre conscience de soi, de sa finitude et de son potentiel spirituel, permet d’ouvrir son cœur sur ce qui nous entoure et qui nous rend vivant encore aujourd’hui. Soi vers l’Autre et l’Autre vers Soi. Chaque jour, soyons reconnaissant envers ces petits moments de notre journée où nous pouvons nous émerveiller de notre environnement. Soyons dans la contemplation (observation neutre et passive).
Un certains nombre de techniques en sophrologie font émerger cette capacité de contemplation bienveillante qui amène la gratitude. Elles nous apprennent à « dézoomer » de nos petits soucis sans conséquences et nous font revoir la lumière du jour. Elles nous font sortir de nos dépressions tempétueuses et insaisissables. Notre vie reprend sens car nous redonnons sens à la vie. Tout reprends vie car tout est vie…en nous et en tout ce qui nous entoure.
Prendre soin de soi c’est maintenant !
Contactez moi au 06 80 14 08 86.
Belle journée à vous !